Saint-Christophe. À 100 ans, Hélène Cayssials n’a pas oublié ses racines
  • Hélène a fêté ses 100 ans le 12 juillet.
    Hélène a fêté ses 100 ans le 12 juillet.
    Hélène a fêté ses 100 ans le 12 juillet. Photo M.B.
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Hélène Biraud née Cayssials a fêté ses 100 ans à Nice, loin de St-Christophe où elle a vu le jour le 12 juillet 1920 au lieu-dit Le Brésil. Elle n’a jamais, malgré une vie pas toujours facile mais bien remplie qui l’a éloignée de sa terre natale, oublié ses racines. Son père, agriculteur, gravement gazé dans les tranchées durant la Grande Guerre, décède alors qu’elle avait 3 ans. Elle fréquente l’école communale sous la bienveillante mais non moins ferme férule de l’institutrice Lydia Cavaillé. Bonne élève, son grand-père Justin Ichard et sa mère Carissime la poussent à poursuivre ses études à l’École Supérieure de Jeunes Filles d’Albi.

Après le Brevet et une formation de secrétaire comptable, elle trouve, au printemps 1940, un emploi à la Société Générale à Gaillac puis elle est affectée à La Bourboule et ensuite à Paris où elle partage les privations, les difficultés et les dangers des habitants de la capitale jusqu’à la fin de la guerre. Elle épouse Georges Biraud en 1943. En 1946, admis au concours d’entrée à la Banque d’Algérie, ils sont nommés dans une sous-préfecture du département d’Oran, peu accueillante mais ils y nouent des amitiés qui durent encore. Quatre ans plus tard, ils obtiennent un poste double à Alger où naît leur fille Michèle en 1951. En 1955, son mari est muté à Paris puis réaffecté en Algérie de 1958 à 1962. C’est la période mouvementée entre l’arrivée du Général de Gaulle au pouvoir et la fin de la guerre d’Algérie. Malgré la crainte des attentats et des agressions des uns et des autres, elle réussit à faire mener à sa famille une vie à peu près normale. Rapatriés en juin 1962, ils vivent un an à Sète, puis en région parisienne jusqu’à la retraite de son mari en 1979. Ce dernier malade, ils s’installent à Nice près de leur fille qui vient d’être nommée professeur à l’université. Après son décès survenu en 1986, elle continue à y vivre tout en venant chaque été séjourner à St-Christophe chez son frère Laurent Savy.

 
E.-J C.
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