Thierry Maliet, 2e adjoint sortant, est devenu maire en mars dernier avec autour de lui une équipe largement renouvelée. Pour cette commune rurale à vocation agricole, il y a le quotidien à assurer, notamment l’entretien des routes vicinales et du patrimoine bâti, la vie associative qui tient une place importante, mais aussi son devenir avec une population stagnante autour de 140 habitants.
Le conseil municipal est conscient qu’il faut la rendre plus attractive. Cela passe par l’acquisition de terrains constructibles, l’amélioration de l’habitat locatif, du cadre paysager, la mise en place d’équipements de loisirs collectifs et par un accroissement de la population. La crise sanitaire est arrivée et a montré que la solidarité de proximité n’est pas un vain mot dans nos campagnes. "Mais elle a aussi conduit, précise T. Maliet, à une frénésie d’achats de maisons, pas moins de 7 depuis mai 2020, de terres et même de quelques bois !" Lorsque les transactions portent sur des maisons existantes et aménagées, le certificat d’urbanisme ou le permis de construire s’obtient sans trop de difficultés. "Concernant les nouvelles constructions, nous avons enregistré 3 refus de CU alors que l’un avait déjà été accordé et qu’il se situait en continuité de maisons existantes. Plus inquiétant pour l’avenir, il nous a été refusé un PC pour réhabiliter une grange avec toiture et une maison en ruine qui ne posaient pas de problème de voirie ou de raccordements aux réseaux ; cela ne favorise pas l’arrivée d’habitants dont nous aurions bien besoin pour l’avenir même de notre collectivité !"
La complexité des règlements d’urbanisme fait que "les conditions s’additionnent pour limiter de façon excessive les initiatives en matière de foncier". Pour tenter d’alléger ce carcan et sur les conseils de la Direction des territoires, le conseil municipal va proposer l’élaboration d’une zone d’aménagement différé permettant de réaliser une réserve foncière sur le bourg et mettre en place une carte communale qui déterminera les zones constructibles sur le territoire qui, dans 4 à 5 ans, s’intégrera probablement dans un Plan local d’urbanisme intercommunal piloté par la 3CS. Le traditionnel porte-à-porte de fin d’année avec la remise du bulletin municipal à chaque famille a été l’occasion pour le maire d’échanger sur les projets mais aussi de recueillir les doléances.